Emiliano

Depuis hier, un terrible sentiment d’injustice a envahi l’ensemble des supporters nantais, et plus largement la planète football. Depuis hier, je pleure. Ce n’est pas la première fois que tu me fais pleurer Emiliano. Tu m’as fait pleurer de joie contre Rennes et Marseille cette année. Tu m’as aussi fait pleurer de rire, ce soir glacial de Janvier 2017, quand tu as placé ta tête sur un ballon à deux centimètres du sol contre Caen. 48 fois tu as marqué pour le FCN. 48 fois tu nous a donné le sourire. Le simple fait de prononcer ton nom fait monter les larmes. Je donnerai tout pour pouvoir revivre un moment de communion avec toi, devant la Tribune Loire, pour célébrer un de tes buts venus d’ailleurs. 

Il y a des histoires que l’on retient, la tienne restera gravée à jamais dans nos mémoires. A 28 ans, tu nous quittes dans des circonstances atroces. Au final, cet accident fait partie de ta légende... une légende que tu auras écris jusqu’au bout. Toi, l’attaquant arrivé tout droit du club ennemi, tu repars tragiquement, en héros adoré des supporters. Qui l’aurait parié, ce 5 décembre 2015, contre le Gazélec, lorsque tu ouvrais enfin ce compteur bloqué à 0 depuis 4 mois ? Ce soir là, j’étais bien loin d’imaginer ce que tu allais devenir à nos yeux. 3 ans plus tard Emiliano, tu es devenu l’homme providentiel. Les saisons sont passées, les entraineurs ont défilé… mais tu es toujours resté indispensable à l’équipe. Tu as gagné le cœur des supporters, au point d’avoir ton propre chant en tribune. Tu n’as jamais triché, tu t’es toujours battu. Dans l’une des périodes les plus délicates de l’histoire du club, tu as réussi à nous faire vibrer. Ton amour du maillot a contribué à entretenir cette flamme, de plus en plus menacée, entre le club et ses fans. 

Je ne reviendrai pas sur les circonstances de ton départ à Cardiff. Je persiste à dire que ce FC Nantes là, dirigé par ces personnes là, ne te méritait pas. A contrecœur, tu as été poussé à la sortie. Nous n’avons même pas eu l’occasion de te rendre l’hommage que tu méritais. Tu sais Emiliano, j’ai peur que tu partes sans avoir idée de la trace que tu as laissé chez les supporters du FC Nantes. Mercredi prochain, contre Saint-Etienne nul doute que tu seras célébré comme tu le mérites. 

Tes buts, ta grinta, ton sourire, ton accent… tout va terriblement nous manquer. Aujourd'hui, la grande famille du FCN est effondrée. Tu auras éternellement une place spéciale dans nos cœurs. Nous ne t’oublierons jamais, car partout où nous irons, tu seras avec nous. Emiliano, tu es arrivé bordelais, tu repars en légende du FC Nantes.

J'ose espérer que ce ne soit pas fini, que tu surgira de nulle-part...  quoi qu'il advienne, où que tu sois, merci pour tout Emi’

Favet Neptunus Eunti